Environ six siècles après le départ du prophète Issa (Jésus), l’humanité était plongée dans les ténèbres, ayant oublié Dieu et les enseignements des prophètes précédents.

Les gens s’étaient tournés vers l’adoration d’idoles, d’arbres, de la mer, du soleil, de la lune, etc. Ils s’étaient adonnés à la consommation d’alcool et aux jeux de hasard. Ils commettaient des actes horribles comme enterrer leurs filles vivantes et brûler vives les veuves. Le monde était dans un état de perdition et d’égarement.

L’adoration du Dieu Unique avait été abandonnée. Il était donc nécessaire qu’un nouveau Messager soit envoyé par Allah pour guider l’humanité vers le chemin de la Vérité.

C’est à la Mecque que le prophète Mohammad (que la grâce et la paix de Dieu soient sur lui) est né, probablement le lundi 12 du mois de “Rabi’oul Awwal” de l’année de l’éléphant. Sa naissance a été marquée par plusieurs événements à travers le monde ; le palais de l’empereur perse a tremblé et un feu qui brûlait depuis des siècles dans l’un de leurs temples s’est éteint.

Son père Abdoullah est décédé deux mois avant sa naissance. À l’âge de 6 ans, après la mort de sa mère Amina, il a été pris en charge par son grand-père Abdoul Mouttalib. Mais deux ans, deux mois et dix jours après la mort de sa mère, Abdoul Mouttalib est tombé gravement malade. Il a alors décidé que Mohammad serait confié à l’un de ses fils, Abou Talib, après sa mort.

Abdoul Mouttalib est décédé peu de temps après, alors que Mohammad n’avait que 8 ans. Abou Tâlib, l’oncle de Mohammad, avait une grande famille, mais il n’a pas hésité à prendre soin de Mohammad.
Pour subvenir aux besoins de sa famille, il se rendait jusqu’en Syrie (le Châm) pour faire du commerce. Lorsque Mohammad a eu 12 ans, son oncle Abou Tâlib a décidé de faire un voyage en Syrie.

Le jeune Mohammad voulait l’accompagner, mais Abou Tâlib a refusé en raison des difficultés du voyage. Cependant, face à l’insistance de Mohammad, il a accepté de l’emmener avec lui. Ce fut son premier voyage en Syrie.

Lors de ce voyage, il a rencontré un moine nommé “Bahira” qui a reconnu en lui les signes distinctifs du Prophète qui avait été prédit dans l’évangile et qui était attendu. Il a conseillé à Abou Tâlib de ramener rapidement Mohammad à Makkah et de veiller attentivement sur lui.

Mohammad avait développé pendant son enfance et sa jeunesse un caractère et une force morale tout à fait différents des autres. Il avait de bonnes manières. Il était honnête et loyal. Ainsi, les gens de Makkah l’appelaient “Al-Amine” (le digne de confiance).

Il y avait à la Mecque une femme veuve très riche nommée Khadija (qu’Allah l’agrée). Elle faisait du commerce à Makkah et aussi en dehors de l’Arabie, par l’intermédiaire d’autres personnes. Lorsqu’elle a appris que Mohammad était l’homme le plus honnête de la Mecque, elle lui a proposé de conduire l’une de ses caravanes commerciales vers la Syrie, en échange d’un salaire.

Mohammad a accepté sa proposition et a ainsi effectué son deuxième voyage dans ce pays. Maysara, une servante de Khadija qui les accompagnait, a également constaté lors de ce voyage d’autres signes étranges concernant Mohammad. Elle en a alors informé Khadija (qu’Allah l’agrée) à leur retour.

Khadija (que Dieu l’agrée) était une femme riche et éduquée. Elle a alors envoyé une messagère nommée Nafiça chez l’oncle de Mohammad pour lui faire part de son désir d’épouser Mohammad. La demande ayant été acceptée, Mohammad, alors âgé de 25 ans, a épousé Khadija qui avait 40 ans.

Elle a vécu plus d’un quart de siècle (plus de 25 ans) avec son époux. Mohammad n’a pas épousé d’autres femmes tant que Khadija était encore en vie. Elle a été sa meilleure épouse et compagne. De cette union sont nées quatre filles et deux fils. Les deux fils s’appelaient Quassim et Tahir. Tous deux sont morts en bas âge. Les filles s’appelaient Zeïnab, Oum Koulçoum, Roquayya et Fâtima.

Avant la première révélation, il avait l’habitude de se rendre dans une grotte au mont “Hirâ” pour méditer.
C’est là, pendant une nuit du mois de Ramadan, à l’âge de 40 ans, que Mohammad a soudainement perçu une présence, dans le silence de la nuit.

Une voix s’est fait entendre :

“Lis !” Mohammad était bouleversé. “Je ne sais pas lire” lorsque la voix a répété l’ordre, c’est comme si la terre avait commencé à trembler : “Lis !”
“Que dois-je lire ?”
Puis soudain, il s’est senti comme libéré.
“Lis ! au nom de ton Seigneur qui a créé ! Il a créé l’Homme d’un caillot de sang. Lis car ton Seigneur est le Très Généreux. Qui a instruit l’Homme au moyen du Calame, de la plume. Il lui a enseigné ce qu’il ne savait pas.” [ Sourate 96 L’adhérence – Verset 1 à 5 ]

Ce furent les 5 premiers versets du Glorieux Coran, la voix était celle de Gabriel, l’esprit de Foi et de Vérité, qui fut envoyé par Dieu au dernier des prophètes. Mohammad était envoyé à l’Humanité tout entière, pour guider les Hommes mais aussi les Djinns vers le chemin de Dieu.

L’aimé d’Allah, comme il fut surnommé, reprocha aux Mecquois leurs idoles (statues qu’ils prenaient pour Dieu), les appela à adorer le Créateur Unique et leur récita les versets du Coran pour les guider dans la bonne voie.

En réponse, il a dû faire face à la torture et à l’oppression. Lorsque les Mecquois ont pris conscience de leur incapacité à lui faire face, ils lui ont offert la royauté, l’argent et le pouvoir, mais Mohammad (paix et bénédictions sur lui) a refusé et a dit :
“Même si vous me posez le Soleil sur ma main droite et la Lune sur ma main gauche, je ne renoncerai pas à mon Message”

Ce message de quelques mots mais qui pesait plus lourd que les cieux et la terre était :
Ô vous les gens ! Dites qu’il n’y a nulle divinité digne d’adoration sauf Allah et vous réussirez !
Lentement, un par un, le nombre des musulmans augmentait, guidés par le prophète bien-aimé.

Mais les musulmans ont été l’objet de persécutions dès les premiers temps de l’Islam. On se moquait d’eux, et comme si cela ne suffisait pas, les non croyants avaient même recours à des attaques et à des tortures physiques.

Quelques centaines de musulmans ont réussi à quitter la Mecque, abandonnant leur maison, cherchant refuge en Abyssinie voisine, terre chrétienne, et ceux qui sont restés ont subi des persécutions de plus en plus violentes. Une nouvelle tactique a été mise en place par les chefs de la Mecque. Ils ont contraint le prophète et ses compagnons à vivre dans un endroit isolé de la ville, et aucune provision ne leur parvenait.

Grâce à Dieu, les persécuteurs cessèrent cette pratique inhumaine. Le blocus fut finalement levé et la situation se modifia quelque peu. Les gens purent à nouveau observer et écouter le prophète .
C’était un bel homme, de taille moyenne, les cheveux et la barbe noire, ses paroles étaient toujours pleines de sagesse et de conseils. La gentillesse et la miséricorde de Mohammed étaient inégalables. Il accorda une place d’honneur à la femme, une place dans la société qui était inimaginable, un honneur en islam, que l’on ne trouvait nulle part ailleurs.

Ce fut lors de la dixième année de la révélation que le prophète Mohammad perdit son oncle Abou Talib, suivit de la mort de son épouse Khadija, de plus il fut mal traité par le peuple de Ta’if lorsqu’il vint leur délivrer le message.

Ce fut une année de tristesse pour le prophète . Mais c’est cette année là que Dieu envoya l’ange Gabriel, pour l’élévation suprême du corps et de l’esprit, le voyage nocturne : Al Isra wal Mi’raj.

Un voile séparait le prophète de son Seigneur et c’est là que Dieu offrit le plus grand honneur à Mohammad : les cinq prières quotidiennes, le deuxième pilier de l’Islam. A la suite de ce voyage miraculeux les incrédules redoublèrent de moqueries et de persécutions envers le prophète .

Une délégation de Yathrib, une ville à environ 400 km de la Mecque, a offert l’hospitalité à Mohammad et à sa communauté. Après treize ans de prédication de l’Islam à la Mecque, Mohammad accepta leur offre. Lui et les convertis à l’Islam ont immigré à Médine, un lieu où l’Islam a pu prospérer et où Mohammad est devenu le leader de ce nouvel État.

Cet événement est connu sous le nom d’Hégire et marque le début du calendrier islamique. De nombreux habitants de Médine ont vu les avantages de l’Islam et se sont convertis. Cependant, les Mecquois étaient toujours résolus à éliminer la communauté musulmane. C’est au cours de la deuxième année de l’Hégire, pendant le mois de Ramadan, après de nombreuses persécutions, que Dieu le Très Haut a donné la permission de se défendre.

“Permission est donnée à ceux qui sont attaqués parce qu’ils ont été injustement opprimés – et Dieu est certainement capable de les secourir.” [Sourate Le Pèlerinage 22 – Verset 39]
La première guerre a été appelée la bataille de Badr ; les Musulmans, trois fois moins nombreux que les Mecquois, sont sortis victorieux miraculeusement, avec l’aide de Dieu.

Bataille après bataille, les musulmans ont prouvé qu’ils pouvaient résister à toutes les attaques grâce à Dieu et Médine n’a plus jamais été attaquée. Au cours de la sixième année de l’Hégire, une trêve a été déclarée entre Mohammad et les Mecquois, connue sous le nom de “pacte d’Al-Hudaybiyya”.
En 629, huitième année de l’Hégire, deux ans après la trêve constamment violée par les Mecquois, le prophète Mohammad a décidé de se rendre à la Mecque avec une armée de dix mille hommes pour prendre la ville.

C’était un miracle, pas une goutte de sang n’a été versée et le prophète est entré dans la ville, sur son chameau, la tête baissée, en toute humilité, tandis que tous ses ennemis le regardaient.
Il a pardonné aux plus grands ennemis de l’Islam, et face à cette miséricorde, les gens de la Mecque ont embrassé l’Islam sans contrainte.

Le prophète est entré dans l’enceinte de la Ka’aba, où se trouvaient trois cent soixante idoles et statues devant lesquelles les Arabes se prosternaient. Une par une, sur l’ordre du prophète, les idoles ont été détruites. Le prophète s’est installé à Médine, qui est devenue la capitale du nouveau monde musulman.

Dieu le Très Haut a rappelé son prophète à l’âge de 63 ans, il est mort dans sa maison à Médine, ne laissant derrière lui que quelques biens, le monde à ses pieds mais sans un dinar à son nom. Alors que personne ne voulait le croire, Abou Bakr, le véridique, a dit ceci :
“A quiconque adorait Mohamed, j’annonce la mort de Mohamed. Mais à celui qui adore Allah, Le Seigneur est vivant et ne meurt jamais.”

L’esprit de son message reste aussi clair et vivant qu’au moment où il a été révélé :
Ô Seigneur, prie sur Muhammad et sur la famille de Muhammad Ô Seigneur, accorde Tes bénédictions à Muhammad et à la famille de Muhammad. Tu es certes Digne de louange et de glorification.

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